• 26 avril 2021 – Creamoda, la fédération de la mode belge, se réjouit qu’à partir d’aujourd’hui, les ventes dans le secteur de la mode puissent redémarrer librement sans rende-vous, mais souscrit pleinement à l’appel à l’aide lancé par Mode Unie aujourd’hui. La semaine dernière, la fédération a également insisté auprès des gouvernements flamand et fédéral afin de rendre les détaillants de mode éligibles au double droit passerelle précédemment accordé puis supprimé. Cela a été accordé à d’autres secteurs parce qu’ils devaient travailler selon des protocoles stricts et donc dans des circonstances non rentables et restrictives. Ce n’était pas différent pour toute la chaîne de la mode ces derniers mois. En outre, il est recommandé que le mécanisme de protection flamand soit octroyé progressivement au lieu d’une somme forfaitaire de 60%.

    “Le fait que les boutiques de mode gravement touchées ne puissent pas faire appel à des mesures de soutien similaires, contrairement à d’autres secteurs, est un coup de massue pour l’ensemble du secteur de la mode belge. Pouvoir rouvrir aujourd’hui sans rendez-vous, deux mois avant le début de la période des soldes, vient trop tard et il risque d’y avoir un échec d’une troisième saison de vente consécutive, a déclaré Erik Magnus, directeur de Creamoda.

    Collection été 2022?

    Sans mesures de soutien – accordées à d’autres secteurs – c’est l’ensemble du secteur de la mode belge qui sera menacé. Un nombre important de magasins de mode devront inévitablement fermer leurs portes, ou au mieux garder la tête hors de l’eau en annulant ou en réduisant les commandes. Le report des communions, des mariages et autres festivités n’arrange rien non plus. De nombreux stocks resteront dans les rayons des magasins. Cela risque de perturber toute la chaîne de la mode, en prévision de la collection été 2022 qui sera bientôt commandée, financée et produite. Le fait que la gamme de l’été 2021 risque désormais de rester largement invendue entraîne des problèmes de trésorerie supplémentaires pour les magasins et les marques.

    Chaîne de valeur complexe

    La chaîne de valeur de la conception, de la production et de la vente dans le secteur de la mode est plus complexe que dans d’autres secteurs économiques. Il est urgent que les responsables politiques comprennent la spécificité du secteur de la mode, dont le modèle économique repose sur un long laps de temps entre : la création et la production – la commande et l’approvisionnement – la vente au détail. Pour les fabricants, l’incertitude qui plane sur l’achat des clients est problématique. Il n’est pas simple d’estimer la quantité à fabriquer et ils ne peuvent se permettre de produire sans avoir de certitudes de ventes.

    De plus, pendant les mesures du coronavirus, les marques de mode belges – qui exploitent ou non des points de ventes – sont doublement touchées par le phénomène de saisonnalité et par conséquent par la durée de viabilité limitée des articles de mode. «Contrairement à d’autres secteurs, les produits de mode perdent 50% de leur valeur après seulement 5 mois. Les détaillants ne savent plus quoi faire pour la prochaine saison. Pendant toute la période du coronavirus, nos marques n’ont pas pu se rabattre sur la suspension temporaire de l’achat de produits, ce qui était possible par exemple dans le secteur Horeca et d’autres secteurs de biens de consommation à rotation rapide”, explique Erik Magnus.

    Préserver la mode belge

    Les marques de mode et les boutiques sont des partenaires qui travaillent en synergie au sein de la chaîne. Les difficultés financières croissantes des magasins seront inévitablement ressenties plus haut dans la chaîne de conception et de production. «Nous devons penser et travailler à partir de l’ensemble de la chaîne pour maintenir la mode belge en vie. La créativité de nos designers et le professionnalisme de nos producteurs doivent garantir l’originalité, la variété, la qualité et les nouveautés dans les magasins de vêtements de l’ère post-corona». a déclaré Wendy Luyckx, responsable de la communication chez Creamoda.

    L’heure est grave : besoin de soutien renforcé

    Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les marques de mode ont travaillé dur pour faire face aux défis organisationnels et financiers, sans le crier sur tous les toits. Entre-temps, l’heure est grave pour notre secteur. L’ensemble du secteur de la mode a un besoin de perspective plus claire et un soutien renforcé. Le chômage temporaire est une mesure très importante qui doit être poursuivie jusqu’à ce que la situation redevienne normale. En outre, le mécanisme de protection flamand devrait être progressif et le double droit passerelle devrait encore être accordé.

    “Notre secteur de la mode est aussi important pour l’économie post-corona que l’Horeca et le tourisme. La troisième édition de la Semaine de la mode belge, qui se tiendra du 11 au 17 octobre est cruciale à tous les égards, non seulement pour les marques, les fabricants de vêtements et les magasins, mais surtout pour les passionnés de mode belge qui sont aujourd’hui de plus en plus convaincus de l’importance de faire du shopping local de la mode belge. Sans filet de sécurité pour notre secteur, la Semaine de la mode belge sera un coup d’épée dans l’eau”, conclut Wendy Luyckx.

    –  Fin   –

    Pas pour publication

    Pour plus d’infos, contactez :

J'aimerais rester informé des activités de Creamoda

x

Login des Affiliés

Creamoda
Login des Affiliés